MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé pelliculé, boîte de 28

Dernière révision : 01/03/2016

Taux de TVA : 10%

Laboratoire exploitant : ARROW GENERIQUES

Source : Base Claude Bernard

MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé, est indiqué en traitement additif chez les patients présentant un asthme persistant léger à modéré insuffisamment contrôlé par corticothérapie inhalée et chez qui les bêta-2-mimétiques à action immédiate et de courte durée administrés « à la demande » n'apportent pas un contrôle clinique suffisant de l'asthme.

Pour ces mêmes patients, chez qui MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé est indiqué pour l'asthme, il peut en même temps apporter un soulagement symptomatique de la rhinite allergique saisonnière.

MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé est également indiqué en traitement préventif de l'asthme induit par l'effort physique.

Chez le très jeune enfant (6 mois à 2 ans), le diagnostic d'asthme persistant devra être établi par un pédiatre ou un pneumologue.

Il conviendra d'avertir les patients que le montélukast par voie orale n'est pas destiné à traiter une crise aigüe d'asthme, et qu'ils doivent toujours avoir à disposition dès la survenue d'une dyspnée, le médicament destiné à les soulager immédiatement. En cas de dyspnée ou de crise d'asthme, un bêta-2-mimétique à action immédiate et de courte durée par voie inhalée doit être utilisé. Les patients devront être informés de la nécessité d'une consultation médicale rapide si les besoins en bêta-2-mimétiques à action immédiate et de courte durée par voie inhalée venaient à augmenter.

Le montélukast ne doit pas se substituer aux corticoïdes administrés par voie inhalée ou par voie orale.

Il n'existe pas de données permettant de démontrer qu'il est possible de diminuer la dose de corticoïdes administrés par voie orale lorsqu'un traitement par le montélukast est instauré.

Rarement, il a été décrit chez des patients recevant des médicaments antiasthmatiques dont fait partie le montélukast, la survenue d'une hyperéosinophilie parfois associée à des symptômes de vascularite s'inscrivant dans le syndrome de Churg-Strauss qui lui-même est souvent traité par la corticothérapie par voie systémique. Ces cas ont quelquefois été décrits lors de la réduction ou de l'arrêt d'une corticothérapie orale. Bien qu'aucune relation de cause à effet n'ait été établie avec les inhibiteurs des récepteurs aux leucotriènes, les médecins doivent rester vigilants lors de l'apparition d'une hyperéosinophilie, de signes de vascularite, d'une aggravation des symptômes respiratoires, d'une complication cardiaque et/ou de neuropathie chez leurs patients. Le cas des patients développant de tels symptômes doit être réévalué ainsi que les traitements administrés.

Le traitement par montélukast ne dispense pas les patients intolérants à l'aspirine d'éviter la prise d'aspirine et d'autres anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

Ce médicament contient du lactose (monohydraté). Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d'intolérance au galactose, un déficit en lactase de lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.


Alerte ANSM du 24/02/2020:

L’ANSM recommande aux patients et professionnels de santé d’être attentifs à toute apparition de troubles neuropsychiatriques faisant suite à la prise d’un médicament à base de montélukast, afin de limiter le retard de diagnostic et instaurer, le cas échéant, une conduite à tenir adaptée.

Si un traitement par un médicament à base de montélukast est initié, vous devez informer le patient, parents ou aidants, de la possible survenue d’effets neuropsychiatriques liée à la prise de ce médicament et du suivi médical à instaurer le cas échéant.

En cas d’apparition des effets neuropsychiatriques précités, vous devez évaluer avec attention les risques et les bénéfices de la poursuite du traitement et instaurer un suivi adapté.

Le montélukast a été étudié au cours d'essais cliniques chez des patients présentant un asthme persistant comme suit :

·         en comprimés pelliculés à 10 mg chez environ 4000 patients asthmatiques adultes âgés de 15 ans et plus,

·         en comprimés pelliculés à 10 mg chez environ 400 patients asthmatiques adultes âgés de 15 ans et plus présentant une rhinite allergique saisonnière,

·         en comprimés à croquer à 5 mg chez environ 1750 enfants asthmatiques âgés de 6 à 14 ans,

·         en comprimés à croquer à 4 mg chez environ 851 enfants asthmatiques âgés de 2 à 5 ans, et

·         en granules de 4 mg chez environ 175 enfants asthmatiques âgés de 6 mois à 2 ans.

·         Le montélukast a été étudié au cours d'essais cliniques chez des patients présentant un asthme intermittent comme suit :

·         En granules et comprimés à croquer chez 1038 enfants asthmatiques âgés de 6 mois à 5 ans.

Au cours des essais cliniques, les effets indésirables suivants, imputables au médicament, ont été rapportés fréquemment (≥ 1/100 à < 1/10) chez des patients asthmatiques traités par montélukast et avec une incidence supérieure à celle des patients traités par placebo :

Classe organique

Adultes âgés de 15 ans et plus (deux études de 12 semaines; n=795)

Enfants âgés de 6 à 14 ans (une étude de 8 semaines; n=201) (une étude de 56 semaines; n=615)

Enfants âgés de 2 à 5 ans (une étude de 12 semaines; n=461) (une étude de 48 semaines; n=278)

Enfants âgés de 6 mois à 2 ans (une étude de 6 semaines; n=175)

Troubles du système nerveux

céphalées

céphalées

 

hyperkinésie

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

 

 

 

asthma

Troubles gastro-intestinaux

douleurs abdominales

 

douleurs abdominales

diarrhées

Troubles cutanées et du tissu sous-cutanés

 

 

 

Eczéma, dermatites, éruptions cutanées

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

 

 

soif

 

Dans les essais cliniques, le profil de sécurité ne s'est pas modifié chez les quelques patients ayant reçu un traitement prolongé allant jusqu'à 2 ans pour des adultes et jusqu'à 12 mois pour des enfants de 6 à 14 ans.

Au total, 502 enfants âgés de 2 à 5 ans ont été traités par montelukast pendant au moins 3 mois, 338 pendant 6 mois ou plus, et 534 patients pendant 12 mois ou plus. Au cours d'un traitement prolongé, le profil de tolérance n'a pas changé chez ces patients.

Le profil de tolérance chez les enfants  âgés de 6 mois à 2 ans n'a pas changé avec un traitement d'une durée de 3 mois.

Depuis la mise sur le marché, les effets indésirables suivants ont été rapportés.

La fréquence de survenue des effets indésirables pendant le traitement est présentée selon les conventions suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 et < 1/100), rare (≥ 1/10 000 et < 1/1000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (la fréquence de survenue ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Infections et infestations :

Très fréquent : infection des voies respiratoires supérieures.*

Troubles hématologiques et du système lymphatique :

Rare : augmentation du risque de saignement.

Troubles du système immunitaire :

Peu fréquent : réactions d'hypersensibilité incluant anaphylaxie.

Très rare : infiltration éosinophile hépatique.

Troubles psychiatriques :

Peu fréquent : cauchemars ou rêves anormaux, insomnie, somnambulisme, irritabilité, anxiété, nervosité, agitation avec comportement agressif ou hostile, dépression

Rare : tremblements

Très rare : hallucinations, désorientation, idées suicidaires et tentatives de suicides (de très rares cas).

Troubles du système nerveux :

Peu fréquent : vertiges, somnolence, paresthésie/hypoesthésie, convulsions.

Troubles cardiaques :

Rare : palpitations.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :

Peu fréquent : épistaxis.

Très rare : syndrome de Churg-Strauss (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Troubles gastro-intestinaux :

Fréquent : diarrhée**, nausées**, vomissements**.

Peu fréquent : sécheresse buccale, dyspepsie.

Troubles hépatobiliaires :

Fréquent : augmentation des transaminases hépatiques (ALAT, ASAT).

Très rare : hépatite (y compris atteinte hépatique cholestatique, cytolytiques ou mixte).

Troubles cutanés et du tissu sous-cutané :

Fréquent : éruption cutanée**.

Peu fréquent : ecchymoses, urticaire, prurit.

Rare : angio-oedème.

Très rare : érythème noueux, érythème polymorphe.

Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif:

Peu fréquent : arthralgie, myalgie et crampes musculaires.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration :

Fréquent : fièvre**.

Peu fréquent : asthénie/fatigue, malaise, oedème.

*Cet effet indésirable rapporté comme très fréquent chez les patients ayant reçu du montelukast a également été rapporté comme très fréquent chez les patients ayant reçu du placébo au cours des études.

** Ces effets indésirables rapportés comme très fréquents chez les patients ayant reçu du montelukast ont également été rapportés comme très fréquents chez les patients ayant reçu du placébo au cours des études.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

Alerte ANSM du 24/02/2020:
Si un traitement par un médicament à base de montélukast est initié, INFORMER le patient, parents ou aidants, de la possible survenue d'effets neuropsychiatriques liée à la prise de ce médicament et du suivi médical à instaurer le cas échéant.
En cas d'apparition des effets neuropsychiatriques précités, EVALUER avec attention les risques et les bénéfices de la poursuite du traitement et INSTAURER un suivi adapté.

Ce médicament n'est pas destiné à traiter les crises aiguës d'asthme.
En cas de crises ou de gêne respiratoire, utiliser un traitement de secours par voie inhalée à action rapide et de courte durée.
POURSUIVRE le traitement même si l'asthme est stabilisé, ainsi que durant les périodes d'exacerbation des symptômes.
CONTACTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de symptômes tels qu'un syndrome pseudogrippal, des fourmillements/engourdissements des bras et des jambes, une aggravation des symptômes pulmonaires et/ou une éruption cutanée.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (somnolence, étourdissements).


Alerte ANSM du 24/02/2020:

Le montélukast est un médicament indiqué dans le traitement de l'asthme, qui peut provoquer chez certains patients la survenue de « troubles neuropsychiatriques » tels que : rêves anormaux, troubles de l'attention, désorientation, etc. Ces effets indésirables régressent généralement après l'arrêt du traitement.

En cas de traitement par montélukast, être ATTENTIF à toute modification du comportement ou de l'humeur. INFORMER rapidement le médecin ou celui de l'enfant si de tels changements apparaissent en cours de traitement, afin qu'il réévalue son intérêt.


Alerte ANSM du 24/02/2020:

Le montélukast est un médicament indiqué dans le traitement de l'asthme, qui peut provoquer chez certains patients la survenue de « troubles neuropsychiatriques » tels que : rêves anormaux, troubles de l'attention, désorientation, etc. Ces effets indésirables régressent généralement après l'arrêt du traitement.

En cas de traitement par montélukast, être ATTENTIF à toute modification du comportement ou de l'humeur. INFORMER rapidement le médecin ou celui de l'enfant si de tels changements apparaissent en cours de traitement, afin qu'il réévalue son intérêt.

Grossesse

Les études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères sur le déroulement de la grossesse ou le développement embryonnaire/foetal.

Des données limitées issues des bases de données disponibles sur la grossesse ne suggèrent pas de relation causale entre le montélukast et des malformations (telles que anomalies des membres) rarement rapportées au plan mondial depuis la mise sur le marché du montélukast.

Le montélukast sera utilisé éventuellement pendant la grossesse que s'il est considéré comme indispensable.

Allaitement

Des études chez le rat ont montré que le montélukast est excrété dans le lait (voir rubrique Données de sécurité précliniques). On ne sait pas si le montélukast est excrété dans le lait maternel humain.

Le montélukast sera administré au cours de l'allaitement que s'il est considéré indispensable.

Le montélukast peut être administré avec les autres traitements habituellement utilisés en prévention et en traitement de fond de l'asthme. Les études d'interactions réalisées aux doses préconisées de montélukast n'ont pas mis en évidence de conséquences cliniques importantes liées à un effet sur la pharmacocinétique des médicaments suivants : théophylline, prednisone, prednisolone, contraceptifs oraux (éthinylestradiol/noréthindrone 35/1), terfénadine, digoxine et warfarine.

L'administration de phénobarbital chez les sujets traités par montélukast a entraîné une diminution d'environ 40 % de l'aire sous la courbe (ASC) des concentrations plasmatiques du montélukast. Le montélukast est métabolisé par le CYP 3A4, 2C8 et 2C9. Par conséquent, la prudence est requise, en particulier chez les enfants, lors de l'administration concomitante de montélukast et de médicaments inducteurs du CYP 3A4, 2C8 et 2C9, comme la phénytoïne, le phénobarbital et la rifampicine.

Des études in vitro ont montré que le montélukast est un puissant inhibiteur du cytochrome CYP 2C8. Néanmoins, les résultats d'une étude clinique ayant pour objectif l'étude des interactions entre montélukast et rosiglitazone (substrat de référence du CYP 2C8) n'ont pas mis en évidence d'effet inhibiteur du montélukast sur le CYP 2C8 in vivo. Par conséquent, il n'est pas attendu d'interactions pharmacocinétiques significatives lorsque montélukast est utilisé en association à des médicaments métabolisés par cette enzyme (par exemple : paclitaxel, rosiglitazone, et répaglinide).

Des études in vitro ont montré que le montelukast est un substrat du CYP2C8 et dans une moindre mesure, de 2C9 et 3A4. Dans une étude d'interaction médicamenteuse clinique portant sur le montélukast et le gemfibrozil (un inhibiteur du CYP 2C8 et 2C9), gemfibrozil a multiplié l'exposition systémique du montélukast par 4,4. Aucun ajustement posologique de routine du montelukast n'est nécessaire lors d'une co-administration avec le gemfibrozil ou d'autres inhibiteurs puissants du CYP 2C8, mais le médecin doit être conscient de la possibilité d'une augmentation des effets indésirables.

Sur la base de données in vitro, des interactions médicamenteuses cliniquement significatives ne sont pas attendus avec des inhibiteurs moins puissants du CYP 2C8 (par exemple, le triméthoprime). L'administration concomitante de montelukast et d'itraconazole, un inhibiteur puissant du CYP3A4, n'a pas entraîné d'augmentation significative de l'exposition systémique du montelukast.

Posologie

Chez l'adulte et l'adolescent de 15 ans et plus, asthmatiques, avec ou sans rhinite allergique saisonnière associée, la posologie préconisée est de 1 comprimé à 10 mg par jour le soir.

Recommandations générales :

L'effet thérapeutique de MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé sur les symptômes de l'asthme apparaît dès le premier jour. Les patients devront être informés du fait qu'ils doivent poursuivre leur traitement même si l'asthme est stabilisé, ainsi que durant les périodes d'exacerbation des symptômes.

MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé ne doit pas être utilisé de façon concomitante avec d'autres médicaments contenant le même principe actif (le montélukast).

MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé peut être pris avec ou sans aliments

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les sujets âgés, les sujets présentant une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique légère à modérée. Il n'existe pas de données chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. La posologie est la même quel que soit le sexe du patient.

Traitement alternatif aux corticostéroïdes par voie inhalée pour les personnes présentant un asthme persistant léger :

Montélukast n'est pas recommandé en monothérapie chez les patients ayant un asthme persistant modéré. L'utilisation de montélukast comme alternative aux corticoïdes par voie inhalée  chez les enfants âgés de 2 à 5 ans présentant un asthme persistant léger ne doit être envisagé que pour les patients qui n'ont pas présenté récemment des attaques d'asthme sévères ayant nécessité un traitement aux corticoïdes par voie inhalée (voir section Indications thérapeutiques). L'asthme persistant léger est défini par des symptômes d'asthme survenant plus d'une fois par semaine mais moins d'une fois par jour, des symptômes nocturnes survenant plus de deux fois par mois mais moins d'une fois par semaine, avec une fonction des poumons normale entre les épisodes. Si les résultats du contrôle de suivi (en général au cours du premier mois) ne sont pas satisfaisants, la nécessité d'une thérapie anti-inflammatoire complémentaire ou différente basée sur la prise en charge de l'asthme par étapes devra être évaluée. Le contrôle de l'asthme des patients doit être périodiquement évalué.

Prophylaxie de l'asthme des patients âgés de 2 à 5 ans à composante prédominante de bronchoconstriction induite à l'effort :

Chez les patients âgés de 2 à 5 ans, la bronchoconstriction induite par l'effort peut être la manifestation prédominante de l'asthme persistant qui requiert un traitement par corticostéroïdes par voie inhalée. Une évaluation doit être faite après 2 à 4 semaines de traitement avec montelukast. En cas de réponse non satisfaisante, la nécessité d'une thérapie complémentaire ou différente devra être évaluée.

Administration de MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé avec les autres traitements de l'asthme

Ce médicament peut s'associer au traitement en cours de l'asthme.

Lorsque le traitement par MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé est utilisé comme thérapie complémentaire aux corticostéroïdes inhalés, MONTELUKAST ARROW 10 mg, comprimé ne doit pas leur être substitué (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Chez les enfants âgés de 6 à 14 ans, des comprimés à croquer dosés à 5 mg sont disponibles.

Chez les enfants âgés de 2 à 5 ans, des comprimés à croquer dosés à 4 mg sont disponibles.

Chez les enfants âgés de 6 mois à 5 ans, des granules dosées à 4 mg sont disponibles.

Durée de conservation :

30 mois.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

A conserver dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.

Sans objet.

Symptômes

Des cas de surdosage aigu ont été rapportés depuis la mise sur le marché du médicament et au cours des études cliniques réalisées avec le montélukast. Ces cas concernaient notamment des enfants et des adultes ayant absorbé des doses allant jusqu'à 1000 mg (environ 61 mg/kg chez un enfant de 42 mois). Les données cliniques et les résultats biologiques observés correspondaient au profil de sécurité décrit chez les patients adultes et pédiatriques.

Il n'a pas été rapporté d'événement indésirable dans la majorité des cas décrits. Les effets les plus fréquemment rapportés correspondaient au profil de sécurité du montélukast incluant douleurs abdominales, somnolence, soif, céphalées, vomissements et hyperactivité psychomotrice.

Traitement

Il n'existe pas d'informations spécifiques sur le traitement du surdosage avec le montélukast. Dans les études portant sur l'asthme chronique, le montélukast a été administré à des patients adultes à des doses allant jusqu'à 200 mg par jour pendant 22 semaines et, dans des études à court terme, à des doses allant jusqu'à 900 mg/jour pendant 1 semaine environ, sans événements indésirables significatifs sur le plan clinique.

Aucune donnée permettant d'établir si le montélukast est dialysable par voie péritonéale ou par hémodialyse n'est disponible.

Classe pharmacothérapeutique : Autres médicaments systémiques pour les syndromes obstructifs des voies aériennes. Antagoniste des récepteurs aux leucotriènes, code ATC : R03DC03.

Les cystéinyl-leucotriènes (LTC4, LTD4, LTE4) sont des eicosanoïdes exerçant un effet inflammatoire puissant; ils sont produits par différentes cellules de l'organisme notamment les mastocytes et les éosinophiles. Ces importants médiateurs pro-asthmatiques se lient aux récepteurs des cystéinyl-leucotriènes (CysLT). Les récepteurs CysLT de type 1 (CysLT1) sont présents dans les voies aériennes respiratoires (cellules des muscles lisses et macrophages des voies aériennes) et dans d'autres cellules pro-inflammatoires (notamment les éosinophiles et certaines cellules souches myéloïdes). Les leucotriènes cystéinés (CysLT) interviennent dans la physiopathologie de l'asthme et de la rhinite allergique. Dans l'asthme, les effets induits par les leucotriènes comprennent la bronchoconstriction, la sécrétion de mucus, la perméabilité vasculaire et le recrutement des éosinophiles. Dans la rhinite allergique, les leucotriènes cystéinés (CysLT) sont libérés à partir de la muqueuse nasale après une exposition allergénique aussi bien à la phase précoce qu'en phase tardive et sont associés aux symptômes de la rhinite allergique. Lors des tests de provocation intranasale par les leucotriènes cystéinés, une augmentation de la résistance des voies aériennes nasales et des symptômes d'obstruction nasale a été observée.

Le montélukast est actif par voie orale et se lie sélectivement au récepteur CysLT1 avec une grande affinité. Dans les études cliniques réalisées, le montélukast a inhibé la bronchoconstriction induite par l'inhalation de LTD4 dès la dose de 5 mg. Une bronchodilatation a été observée dans les 2 heures suivant l'administration orale de montélukast. L'ajout d'un bêta-2-agoniste a provoqué un effet additif sur la bronchodilatation induite par le montélukast. Le traitement par montélukast a inhibé la bronchoconstriction précoce et tardive induite par un test de provocation allergénique. Comparativement au placebo, l'administration de montélukast a entraîné une diminution du taux d'éosinophiles dans le sang périphérique chez les adultes et les enfants. Dans une autre étude, le traitement par montélukast a entraîné une diminution significative du taux d'éosinophiles mesuré dans l'expectoration et dans le sang périphérique tout en améliorant le contrôle clinique de l'asthme.

Dans les études cliniques menées chez les adultes, l'administration de montélukast 10 mg en une prise par jour, a montré des améliorations significatives, par rapport au placebo, du volume expiratoire maximal seconde (VEMS) matinal (10,4 % contre 2,7 % par rapport aux valeurs initiales), du débit expiratoire de pointe (DEP) du matin (24,5 L/mn contre 3,3 L/mn par rapport aux valeurs initiales) et une diminution significative de la consommation totale de bêta-2-mimétiques utilisés « à la demande » (-26,1 % contre -4,6 % par rapport aux valeurs initiales). L'amélioration des scores symptomatiques diurnes et nocturnes de l'asthme a été significativement plus importante que sous placebo.

Les études menées chez les adultes ont montré que l'effet clinique du montélukast s'ajoute à celui des corticoïdes administrés par voie inhalée (% de changement par rapport au début de l'étude pour l'association béclométasone inhalée et montélukast contre béclométasone utilisée seule, concernant respectivement: le VEMS: 5,43 % contre 1,04 %; la consommation de bêta-mimétiques utilisés « à la demande »: -8,70 % contre 2,64 %). Comparée à l'administration de béclométasone par voie inhalée (200 µg 2 fois par jour administrés par l'intermédiaire d'une chambre d'inhalation), l'administration de montélukast a entraîné une réponse initiale plus rapide, bien qu'après 12 semaines un effet thérapeutique supérieur en moyenne ait été mis en évidence avec la béclométasone (% de changement par rapport au début de l'étude pour le montélukast contre la béclométasone, concernant respectivement le VEMS: 7,49 % contre 13,3 %; la consommation de bêta-2-mimétiques utilisés « à la demande »: -28,28 % contre -43,89 %). Cependant, comparé à la béclométasone, chez un fort pourcentage de patients traités par montélukast, une réponse clinique similaire a été observée (exemple: chez 50 % des patients traités par la béclométasone il a été observé une amélioration du VEMS de l'ordre de 11 % ou plus par rapport aux valeurs initiales, alors que seulement 42 % des patients traités par montélukast ont obtenu la même réponse).

Une étude clinique a été menée chez des patients asthmatiques âgés de 15 ans ou plus présentant une rhinite allergique saisonnière associée. Cette étude, a montré une amélioration statistiquement significative par rapport au placebo du score des symptômes journalier de rhinite dans le groupe de patients traités par montélukast 10 mg administré une fois par jour. Le score des symptômes journalier de rhinite correspond à la moyenne du score des symptômes nasaux diurnes (moyenne des scores de congestion nasale, de rhinorrhée, d'éternuement, de démangeaison nasale) et du score des symptômes nocturnes (moyenne des scores de congestion nasale au réveil, de difficultés d'endormissement et de réveil nocturne). L'évaluation globale de la rhinite allergique par le patient et par le médecin a été significativement améliorée comparée au placebo. Cette étude n'avait pas pour objectif principal l'évaluation de l'efficacité sur l'asthme.

Dans une étude de 8 semaines menée chez des enfants âgés de 6 à 14 ans, le montélukast 5 mg administré en une prise par jour, a amélioré la fonction respiratoire (VEMS 8,71 % contre 4,16 % par rapport aux valeurs initiales; débit expiratoire de pointe matinal 27,9 L/mn contre 17,8 L/mn par rapport aux valeurs initiales) et diminué la consommation de bêta-2-mimétiques utilisés « à la demande » (-11,7 % contre +8,2 % par rapport aux valeurs initiales) de façon significative par rapport au placebo.

Une réduction significative par rapport au placebo de la bronchoconstriction induite par l'effort a été mise en évidence dans une étude de 12 semaines menée chez les adultes (baisse maximale du VEMS de 22,33 % dans le groupe traité par montélukast contre 32,40 % dans le groupe traité par le placebo; temps de retour à une valeur de VEMS proche d'au moins 5 % du VEMS initial: 44,22 minutes contre 60,64 minutes). Cet effet a persisté pendant les 12 semaines de l'étude. Une réduction de la bronchoconstriction induite par l'effort a également été mise en évidence dans une étude à court terme menée chez les enfants âgés de 6 à 14 ans (chute maximale du VEMS de 18,27 % contre 26,11 %; temps de retour à une valeur du VEMS proche d'au moins 5 % du VEMS initial: 17,76 minutes contre 27,98 minutes). Cet effet, retrouvé dans les deux études, a été observé au terme de l'intervalle de 24 heures séparant chaque prise.

Chez les patients asthmatiques intolérants à l'aspirine recevant de façon concomitante une corticothérapie inhalée et/ou per os, le traitement par montélukast a entraîné une amélioration significative par rapport au placebo du contrôle de l'asthme (VEMS +8,55 % contre -1,74 % par rapport aux valeurs initiales et diminution de la consommation totale de bêta-mimétique, -27,78 % contre 2,09 % par rapport aux valeurs initiales).

Absorption

Le montélukast est rapidement absorbé après administration orale. Pour le comprimé pelliculé à 10 mg, la concentration plasmatique maximale moyenne (Cmax) est atteinte trois heures (Tmax) après administration chez l'adulte à jeun. La biodisponibilité orale moyenne est de 64 %. La biodisponibilité orale et la Cmax ne sont pas influencées par un repas standard. La sécurité d'emploi et l'efficacité ont été établies lors d'études cliniques durant lesquelles des comprimés pelliculés à 10 mg de montélukast ont été administrés sans tenir compte de l'heure des prises alimentaires.

Pour le comprimé à croquer à 5 mg, la Cmax est atteinte deux heures après administration chez l'adulte à jeun. La biodisponibilité orale moyenne est de 73 % et abaissée à 63 % par un repas standard.

Après administration des comprimés à croquer à 4 mg chez des enfants à jeun âgés de 2 à 5 ans, la Cmax a été observée 2 heures après l'administration. La Cmax moyenne est 66 % plus élevée tandis que la Cmin moyenne est inférieure chez les adultes recevant un comprimé de 10 mg.

Distribution

La liaison du montélukast aux protéines plasmatiques est supérieure à 99 %. A l'équilibre, le volume de distribution moyen du montélukast est de 8 à 11 litres. Des études menées chez le rat ont montré un faible passage du montélukast radiomarqué à travers la barrière hémato-encéphalique. De plus, les concentrations des produits radiomarqués mesurées dans les autres tissus 24 h après la prise étaient faibles.

Biotransformation

Le montélukast est largement métabolisé. Dans les études menées aux doses thérapeutiques, les concentrations plasmatiques des métabolites du montélukast sont indétectables à l'état d'équilibre chez les adultes et les enfants.

Des études in vitro utilisant des microsomes hépatiques humains révèlent que les cytochromes P450 3A4, 2A6 et 2C9 sont impliqués dans le métabolisme du montélukast. D'après d'autres résultats obtenus in vitro sur des microsomes hépatiques humains, les concentrations plasmatiques thérapeutiques du montélukast n'inhibent pas les cytochromes P450 3A4, 2C9, 1A2, 2A6, 2C19 ou 2D6. La contribution des métabolites à l'effet thérapeutique du montélukast est minimale.

Elimination

La clairance plasmatique moyenne du montélukast est de 45 ml/min chez l'adulte sains. Après l'administration orale d'une dose de montélukast radiomarqué, 86 % de la radioactivité a été retrouvée dans les fèces recueillis sur 5 jours et moins de 0,2 % dans les urines. Ajouté aux estimations de la biodisponibilité orale du montélukast, ces données indiquent que le montélukast et ses métabolites sont excrétés quasi exclusivement par voie biliaire.

Patients à risque

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les sujets âgés ou présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Il n'y a pas eu d'études réalisées chez des patients atteints d'insuffisance rénale. Le montélukast et ses métabolites étant éliminés par voie biliaire, il ne semble pas nécessaire d'ajuster la posologie chez les patients présentant une insuffisance rénale. Aucune donnée de pharmacocinétique n'est disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh > 9).

L'administration de doses élevées de montélukast (20 et 60 fois la dose recommandée chez l'adulte) a entraîné une diminution des taux plasmatiques de théophylline. Cet effet n'a pas été observé à la posologie recommandée de 10 mg en une prise quotidienne.

Il n'est pas attendu que le montélukast ait un effet sur l'aptitude d'un patient à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Cependant, dans de très rares cas, des patients ont rapporté une somnolence ou des étourdissements.

Des modifications mineures et transitoires des paramètres sanguins : transaminases (ALAT), glucose, phosphore et triglycérides ont été observés dans les études de toxicité menées chez l'animal. Les signes de toxicité observés chez l'animal ont été : augmentation de la sécrétion salivaire, symptômes gastro-intestinaux, émission de selles molles et modifications électrolytiques. Ces effets ont été observés aux doses correspondant à une exposition systémique > 17 fois celle observée avec la dose thérapeutique. Chez les singes, les effets indésirables sont apparus aux doses de 150 mg/kg/jour (correspondant à une exposition systémique supérieur à 232 fois celle observée à la dose thérapeutique). Dans des études effectuées chez l'animal, le montélukast n'a pas affecté la fertilité ni les fonctions de reproduction lors d'expositions systémiques allant jusqu'à 24 fois celles observées à la dose utilisée en thérapeutique. Une légère baisse du poids des nouveau-nés a été mise en évidence dans des études sur la fertilité des rates à 200 mg/kg/jour (soit une exposition systémique 69 fois supérieure à celle observée à la dose thérapeutique en clinique). Dans les études conduite chez le lapin, une incidence plus importante d'ossification incomplète a été observée dans le groupe traité par rapport au groupe contrôle pour une exposition systémique 24 fois supérieure à celle observée à la dose thérapeutique en clinique humaine. Aucune anomalie n'a été observée chez les rats.

Chez l'animal, le montélukast passe la barrière placentaire et est excrété dans le lait.

Aucune mortalité n'est apparue chez les souris et les rats après une administration orale unique de doses de montélukast sodique allant jusqu'à 5000 mg/kg (correspondant respectivement à 15000 mg/m2 et 30000 mg/m2 chez les souris et les rats), dose maximale testée.

Cette dose est équivalente à 25000 fois la dose quotidienne recommandée en clinique (soit pour un homme adulte d'un poids de 50 kg).

Le montélukast ne s'est pas révélé phototoxique chez les souris exposées aux UVA, UVB ou à la lumière visible, pour des doses supérieures à 500 mg/kg/jour (plus de 200 fois environ l'exposition systémique).

Le montélukast ne s'est pas révélé être mutagène lors des tests réalisés in vitro et in vivo ni carcinogène chez les rongeurs.

Sans objet.

Liste I.

Comprimés pelliculés de couleur beige, ronds, biconvexes d'un diamètre de 8,0 mm environ.

28 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).